A peine décongelés de notre 6000, nous nous enfuyons vers la capitale économique et politique du pays : La Paz.
Sorte de mégalopole coincée dans une cuvette en entourée de superbes montagnes, environ 2 millions et demi de Boliviens essaient de s'y trouver une place sur les 800m de dénivelé que compte la ville, culminant à 4000m d'altitude !
Ici, les classes sociales sont réparties différemment de chez nous : les riches en bas, bien au chaud dans la cuvette, et les pauvres en haut, près de l'aéroport, dans le quartier "El alto".
Ils utilisent toute la place disponible, même à flanc de falaise, donnant l'impression qu'on a essayé de tapisser la cuvette de briques (les maisons sont rarement crépies ou peintes), ou que les maisons sont creusées à même la "roche" qui, comme le reste de la Bolivie, n'est qu'un tas de sable plus ou moins compact.
On voit d'ailleurs assez facilement le travail de l'érosion qui menace certaines habitations.
Le centre-ville a de beaux restes coloniaux et des ruelles marchandes sympathiques où l'on peut trouver des ponchos en alpaga, de véritables amulettes en résine plastique, du bonnet à gogo, des flûtes de pan et bien entendu des foetus de lama séchés à divers stades de maturation (viens chercher bonheur !)
Un alpiniste Argentin, rencontré à Sajama nous avait prévenu : "Vous verez, La Paz, c'est comme Kathmandou : c'est le chaos !" (Il faisait référence au Kathmandou pré-séisme).
Eh bien finalement vachement moins ! Certes, ça joue du klaxon, ça interprète le feu tricolore mieux qu'un Rostropovitch du Bach mais la circulation est moins dense et les trottoirs existent, même s'ils sont souvent bouchés par une vente de patates à prix coûtant (d'ailleurs, on ne se rend compte du confort que procurent les trottoirs que quand on n'en a plus !)
Il y a aussi pas mal de vieilles bagnoles et vieux bus qui apportent un certain cachet sur fond de bâtiments coloniaux.
On a bien flâné dans cette ville, se promenant sur les marchés artisanaux, dans les ruelles de la vieille ville et dans les parcs mais, comme on ne cesse de le répéter depuis un certain temps, ce ne sont pas les villes qui nous passionnent le plus alors on n'y est pas resté longtemps.
Du coup, direction Copacabana !!!!
Non, pas au Brésil ! Toujours en Bolivie, sur les berges du lac Titicaca, plus grand lac d'altitude au monde (3800m tout de même) !
D'ailleurs, Copacabana a la plus grande plage publique de Bolivie (un bon 500m à vue de nez), surtout depuis que les méchants Chiliens leur ont piqué l'Atacama et par conséquent leur seul accès à la mer, ce qui pénalise énormément le développement économique du pays.
C'est vrai qu'il est grand ce lac, on n'en voit pas le bout !
Pour les locaux il ne s'agit pas moins du centre planétaire des énergies cosmiques (et ouai !), c'est ici qu'est né le dieu Soleil, c'est peu dire l'importance cultuelle de la région !
Ici par contre on y est resté un peu plus longtemps, faut dire que la vue est splendide et la petite ville (6000 habitants) bien agréable.
Les balades sont faciles et on y trouve plein de vestiges Incas.
A proximité de Copacabana se trouvent des îles flottantes : sorte de pontons flottant sur des blocs de polystyrène ou des amas de bouteilles plastique puis recouverts de roseaux pour donner un peu de cachet. Ces îles servent d'attraction pour les touristes désireux de déguster une truite d'élevage bien fraîche, ce que nous avons testé bien entendu.
Niveau fraîcheur on ne peut guère faire mieux avec moins de 30min du bassin à la table ! Un régal !
En se promenant un peu plus au Nord, on commence gentiment à se rapprocher de l'Isla del Sol (île du Soleil). Le paysage est tout simplement sublime !
L'île est très réputée pour ses paysages et vestiges Incas, mais ça, on en parlera plus tard !