Il fallait bien qu'on termine notre tour du monde sur une petite touche d'aventure, sinon vous alliez finir par croire que l'on voyage tout confort.
Pour cela direction la réserve de Pacaya Samiria, en pleine jungle amazonienne.
Mais ça se mérite ! De Chachapoyas, notre dernière étape, il faut d'abord faire 8h dans un minibus archi-plein jusqu'à Tarapoto. De là on enchaine avec 2 heures d'un autre minibus toujours aussi plein et avec la chaleur en plus jusqu'à Yurimaguas, où nous passons la nuit dans notre pire hôtel au Pérou.
Et ici, les routes s'arrêtent. Pour aller plus loin dans l'Amazonie, il faut prendre le bateau.
Et c'est donc après 7h sur le bateau "rapide" que nous arrivons à Lagunas, petite ville où l'on ne croise que des motos-taxis.
Après une nuit à Lagunas nous rencontrons José, notre guide/rameur/cuisinier/pharmacien pour les quatre prochains jours. Nous embarquons sur sa pirogue et c'est parti pour un séjour dans la forêt amazonienne.
José a l'œil pour repérer les animaux, on se demande comment il fait.
On va jouer à un petit jeux : ou se trouve le paresseux sur cette photo ?
Il est là :
Nous avons aussi vu plusieurs familles de singes, dont certains qui traversaient la rivière d'arbre en arbre juste au-dessus de nous.
Et puis tout un tas d'iguanes, oiseaux multicolores, tortues, lobo del rio (sorte de très grosses loutres)...
Et pour les animaux moins sympathique : tarentule et anaconda...
José a aussi essayé de nous apprendre tous les noms des arbres, que nous n'avons bien évident absolument par retenu.
Lors d'une sortie nocturne il a réussi à attraper un petit crocodile pour nous le faire toucher avant de le relâcher.
C'était génial de naviguer de nuit, avec tous les bruits des insectes et des grenouilles autour de nous.
Les martins-pêcheurs dormaient sur leur branche.
Un autre temps fort de cette expédition : la pêche ! Pour moi c'était une grande première.
Après pas mal d'essais infructueux, Hugo attrape un piranha.
Et moi un poisson tellement gros qu'il casse notre canne à pêche. José doit l'attraper avec son harpon.
J'ai toujours trouvé ridicule les pêcheurs qui posent avec leur prise et regarder comme je fais la fière avec mon poisson :
Ils finiront dans la poêle, cuisinés par José. Nos repas étaient essentiellement composés de poissons frits avec riz ou patates, même pour le petit déjeuner !
José nous préparait à manger soit sur un feux lors de nos haltes au bord de l'eau, soit dans les refuges.
Tiens, parlons de l'hébergement. Il s'agissait de simples huttes surélevées. On dormait sur une sorte de matelas en mousse très fin, soit à même le sol soit sur un lit en planches, et sous une moustiquaire.
Le problème, c'est qu'on devait se partager un matelas une place. Le but du jeux était donc de ne pas se toucher, même d'un orteil. Parce que même si on est très amoureux, dormir collés-serrés quand il fait 35°C, c'est impossible.
Point de vue sanitaire, c'est assez sommaire. Toilettes avec un seau d'eau comme chasse d'eau au fond du terrain, et douche dans la rivière. Et avec une épaisse couche de crème solaire, de répulsif anti moustique et de transpiration, on aurait besoin de prendre 10 douches par jour pour se sentir propre !
Si il y a des animaux que nous avons vu en quantité et de près, ce sont bien les moustiques. Malgré les manches longues, les répulsifs, les moustiquaires on s'est fait bouffé !
Après ces quatre jours nous étions quand même bien contents de retrouver un bon lit et une douche à Lagunas.
Nous y passons une dernière soirée avec un couple germano-argentin rencontré dans un des refuges. Je peux sortir mon plus beau mélange d'allemand et d'espagnol pour communiquer avec eux.
Et après ça nous entamons le long retour qui nous ramène vers la France...