Nous devions initialement rester un weekend supplémentaire à Munay, mais comme le cabinet dentaire aurait été fermé, nous n'aurions pas fait grand chose. Nous avons donc décidé de partir deux jours plus tôt, ce qui nous permet de couper un peu la longue route qui mène à Lima.
Surtout quand on a appris qu'on pouvait voir des pingouins à Paracas. Nous les avions loupé d'une semaine en Patagonie, ils venaient de partir en migration. Idem à Chiloe. Il fallait donc qu'on en voit, on ne pouvait pas passer à côté.
Après 14h de bus, nous arrivons à 4h du matin au "croisement de Pisco", d'où il faut encore prendre un taxi jusqu'à la petite ville de Paracas. Nous y arrivons vers 4h30. Nous n'avons plus envie de payer une chambre pour si peu de temps, nous finissons donc la nuit sur un banc de la place principale.
Quand le soleil se lève nous partons à la recherche d'un hôtel. Nous nous rendons vite compte que nous ne sommes pas les seuls à avoir eu l'idée de passer le weekend ici. Mardi c'est la fête nationale péruvienne et donc un gros pont. Tous les habitants de Lima sont venus le passer dans cette destination à la mode.
Du coup les prix grimpent en flèche ! Nous choisissons donc deux lits dans un dortoir, ça faisait longtemps.
Ça fait bizarre de se retrouver dans une station balnéaire après nos deux semaines au fin fond de la campagne.
A peine nos sacs posés la gérante de l'auberge nous propose un tour en bateau pour les îles Ballestas qui part une demi-heure plus tard. Alors c'est parti !
A peine sortis du port nous croisons quelques dauphins. Puis après trente minutes de navigation nous atteignons ces îles Ballestas, surpeuplées de toutes sortes de cormorans, de fous blancs, pélicans et autres oiseaux mer.
Et on voit enfin nos pingouins ainsi que quelques otaries.
Pendant des années ces îles ont fait l'objet de l'exploitation du guano. Aujourd'hui ces îles sont protégés, on n'y aborde plus. Mais voir tous ces oiseaux depuis la mer est magique, on se croirait en plein milieu d'un reportage.
Au retour on passe devant le "candélabre", un énorme géoglyphe probablement tracé vers 900 avant JC par la civilisation Paracas.
Le lendemain nous partons visiter la réserve de Paracas. Cette fois nous faisons l'impasse sur les visites organisées, nous préférons louer des vélos pour être tranquilles. Et on a bien fait, c'était agréable de se balader comme on le sentait, se posant en bord de mer pour regarder les oiseaux. On fait une boucle d'une trentaine de kilomètres.
Cette réserve de 335000 hectares est située à cheval sur la mer et le désert, avec des plages et des falaises abruptes.
On y croise encore plein d'oiseaux, les mêmes que hier et quelques condors en plus.
Et voilà, cette petite escale imprévue de deux jours était parfaite. Il nous reste que quatre petites heures de bus (presque un plaisir) pour rejoindre Lima et Quentin, le frère d'Hugo qui nous y attend.